Salut. Comment tu vas ?
J’avais décidé d’écrire sur le blog aujourd’hui. Mais je n’avais pas décidé ce que je voulais écrire.
J’avais décidé de ne pas parler de ces derniers jours à l’hôpital avec Pomponette. De ne pas parler de mon coeur qui s’est emballé quand, encore à demi endormie, j’ai entendu un bruit sourd dans l’escalier. Quand j’ai compris ce qui venait de se passer. Quand j’ai compris que cette chute pouvait être grave, plus grave encore compte tenu des soucis de santé de ma puce, mon amour, mon bébé.
Je ne voulais pas parler du quart de seconde nécessaire pour réagir, de ces gestes calmes et sûrs, du sang froid essentiel dans ces moments-là mais qui m’étonne toujours a posteriori. Ce conflit entre le chamboulement intérieur, les mille et un scénarios envisagés, et le calme apparent, la nécessité d’agir vite et bien, de rassurer avant tout. Je suis là, je m’occupe de toi, tout ira bien.
Je ne voulais pas parler des larmes contenues toute la journée et qui jaillissent au moment où tu laisses un message sur un répondeur, pour dire ce qui s’est passé, pour dire que ça va aller. Pas des larmes de détresse mais des larmes d’évacuation, de soulagement, de gratitude.
Parce que c’est de ça que je voudrais te parler finalement. De gratitude.
Oui, j’ai ressenti de la gratitude parce que ça aurait pu être pire qu’une vertèbre tassée. Parce que l’équipe médicale a bien géré et que Pomponette ne souffre pas. Parce qu’elle va porter un corset pendant 3 mois et qu’ensuite tout ça ne sera qu’un souvenir.
Je dis merci pour son courage et sa bonne humeur. Pour ma petite-grande qui prend les choses avec philosophie et patiente sans jamais se plaindre.
Merci pour ma grande-grande si sensible et attentive aux besoins de sa petite soeur. Pour avoir pris sur elle ses inquiétudes et son manque de nous pendant 4 jours. Pour s’être jetée dans mes bras en sortant de cours, sans se demander si ses copines collégiennes la regardaient, elle avait besoin d’un câlin, et moi aussi.
Merci parce que les soucis de santé – ou n’importe quels autres problèmes – ne sont rien à côté du bonheur de vivre avec cette merveilleuse petite famille. Il y a la maladie, il y a des incidents, des moments plus difficiles, des doutes, des larmes… Mais il y a tellement plus de rires, de sourires, de câlins, de bonheur d’être ensemble. On ne se laisse pas paralyser par la peur, on continue à avancer, à prendre soin les uns des autres, à s’aimer, à rire, à faire des câlins, à rire encore, à vivre, tout simplement.
Je dis aussi merci d’avoir eu la possibilité de rester près de Pomponnette durant ces 4 jours à l’hôpital sans avoir de comptes à rendre, de pouvoir lui faire l’école à la maison parce que l’école l’angoisse, d’avoir du temps pour mes poupettes, pour ceux que j’aime, à chaque fois qu’ils en ont besoin. C’est une chance, je le sais. Mais c’est aussi un choix.
Je me remercie donc (tant qu’à faire ^^) d’avoir fait ce choix et merci à l’homme de m’avoir fait confiance (malgré sa nature totalement flippée 😉 ). Quitter une situation professionnelle bien établie pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, ce n’est jamais simple, ce n’est pas toujours compris, mais quand enfin on se sent à sa juste place, quand on retrouve le choix d’agir selon ses priorités, quand nos valeurs ne sont plus mises à mal… Comme la vie devient douce ! Belle et douce, malgré tout.
Alors, voilà. Dans ce contexte morose, où j’entends beaucoup trop de personnes se plaindre, déprimer, critiquer… Où je vois beaucoup trop de gens en colère, trop de gens haineux ou jaloux…
Je voulais juste te dire que tu peux commencer par dire MERCI pour toutes les belles choses qui font partie de ta vie.
Je voulais juste te dire que ce n’est pas utile de combattre avec force ce que tu ne peux pas changer, que tu peux juste ACCEPTER et faire de ton mieux pour aller de l’avant et que ce soit beau.
Enfin, je voulais te dire que pour tout ce qui peut être changé, quelle que soit la situation, si tu as une possibilité de l’améliorer, vas-y, AGIS, commence aujourd’hui ! Petit pas par petit pas, tu peux te rapprocher de ta vie rêvée, n’attend pas.
La vie n’est pas parfaite mais elle peut être belle si tu le décides.
Bisous !
Oui nous pouvons décider des couleurs de nos journées ! Il faut toutefois reconnaître que parfois c’est dur de ne pas tout crayonner rageusement en gris foncé …
Bonne soirée à vous tous et beaucoup de courage, aussi.
Je le sais trop bien mais la rage et la colère n’arrangent rien au problème et contribuent juste à nous pourrir un peu plus la vie, alors j’essaie de rester positive 🙂
Tu as bien raison !
Et je suis sur la même longueur d’ondes : à chacun de nous de décider.
[…] un bruit sourd dans l’escalier. Quand j’ai compris ce… Auteur original : Gwen Lire l’article original Author: […]